L’État peut-il penser la cause des femmes ? L’amélioration du statut social des femmes et la déstabilisation des inégalités entre les sexes ont constitué une des transformations sociales les plus marquantes du xxe siècle.
Cet ouvrage montre comment des institutions gouvernementales ont participé à cette dynamique de changement social, en s’intéressant aux Secrétariats d’États, conseils consultatifs et autres instances étatiques qui, depuis les années 1960, ont été chargés d’une mission de promotion des droits et du statut des femmes.
Dans le cadre d’une comparaison franco-québécoise inédite, l’auteure présente les actrices, les institutions et les orientations des politiques d’égalité depuis leurs origines jusqu’à leurs questionnements contemporains (gender mainstreaming, diversité). Prenant appui sur une enquête de terrain approfondie, l’ouvrage mobilise des portraits de pionnières de ce « féminisme d’État », mais aussi des témoignages de ses actrices moins visibles, défendant la cause des femmes par un travail administratif plus feutré.
Il évoque les débats qui ont marqué cette politique au fil des années, de l’égalité professionnelle à la lutte contre les violences, de la remise en question des stéréotypes sexués à la parité. À partir d’une démarche de politique comparée et de sociologie de l’action publique, l’auteure montre comment politique contestataire et politique publique s’articulent pour ces institutions promouvant la cause des femmes dans et par l'État.
Public
Universitaire : enseignants-chercheurs, étudiants de niveaux Master et Doctorat en sociologie, en science politique.
Professionnel : acteurs du monde politique en lien avec les politiques d’égalité et institutions intervenant dans la mise en œuvre de ces politiques (associations, consultants, etc.)
Anne Revillard est professeure associée en sociologie à Sciences Po, membre de l’Observatoire sociologique du changement (OSC) et du Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (LIEPP).
Compléments
Protection(s) : Marquage social (PDF), Marquage social (ePub)
"Une thèse originale, loin d'une démarche binaire (...), montrant que les institutions du féminisme d'État sont des "institutions militantes" et que politique contestataire et politique publique s'articulent au sein des institutions gouvernementales promouvant la cause des femmes.(...) l'ouvrage d'Anne revillard permet de penser à nouveaux frais la politique institutionnelle en mettant en lumière la dimension contestatrice à l'intérieur des institutions gouvernementales dédiées aux droits et au statut des femmes. (...) une réflexion sur la politique de changement social à l'aune des droits et des symboles en faveur de l'égalité des individus."
"D'une grande richesse empirique, l'ouvrage d'Anne Revillard traverse nombre de débats théoriques contemporains relatifs à l'analyse des politiques publiques, aux études sur le genre, à la sociologie du droit." Lire le compte-rendu
Revue internationale de politique comparée12 avril 2018
"Il s'agit d'un ouvrage intéressant pour qui s'intéresse de près au féminisme, ici dans sa dimension plus « étatique », mais essentielle pour la défense des droits des femmes."
"Grâce à ce livre, j'ai pu me rendre compte que les droits actuels qui nous paraissent aller de soi ont été gagnés de haute lutte et que le chemin est encore jalonné d'obstacle !! (...) Cet ouvrage permet de revenir sur la genèse de la création de toutes les institutions, sur leurs évolutions ou disparitions... sur leurs combats."
Babelio11 octobre 2016
Caractéristiques techniques
Editeur : PUG
Auteur(s) : Anne Revillard
Collection : Libres cours Politique
Publication : 14 juin 2016
Edition : 1ère édition
Intérieur : Noir & blanc
Format (en mm) Livre papier : 160 x 240
Contenu(s) : PDF, ePub
Protection(s) : Marquage social (PDF), Marquage social (ePub)