Universitaire : Enseignants et étudiants de niveaux licence (L3), master (M1, M2) et doctorat en sciences humaines et sociales et plus particulièrement en science politique.
Professionnels : Décideurs locaux, experts et administrateurs en politique. Grand public : curieux sur les évolutions des rapports entre sciences et pouvoir.
Résumé :
Scandales sanitaires, principe de précaution, risque sismique, etc., les médias sont le reflet de ce qu’on ne peut plus gouverner sans prévoir. Aujourd’hui les rapports entre science et pouvoir sont de plus en plus épineux, mais aussi de plus en plus imbriqués. L’analyse des ingénieries de gouvernement constitue une voie de recherche nouvelle, s’attachant à comprendre les interactions spécifiques entre savoirs académiques et pratiques bureaucratiques dans un contexte de mondialisation. Cet ouvrage de référence décrit les rapports entre sciences et action gouvernementale, à l’heure où se multiplient les interrogations sur l’expertise, la technocratie, et la substitution des compétences à la règle de la représentation. À travers les contributions des meilleurs spécialistes, l’ouvrage met ainsi en relief les effets sociaux de la recherche académique, et rend compte de la succession des modèles qui gouvernent les « sciences » de l’action publique. Il montre ainsi combien les sciences dans l’État peuvent se muer en sciences de l’État, et parasiter le jeu traditionnel de la représentation démocratique.
Ont contribué à cet ouvrage :
Nicolas Benvegnu (École des Mines de Paris) - Élisa Chelle (IEP de Grenoble) - Jérémy Clairat (IEP de Grenoble) - Antoine Faure (IEP de Grenoble) - Cesar Guevara (Universidad Nacional Autónoma de México) - Brice Laurent (École des Mines de Paris) - Arnaud Le Gall (Université Paris I Panthéon-Sorbonne) - Renaud Payre (IEP de Lyon) - Étienne Penissat (Laboratoire CERAPS, université Lille 2).
Olivier Ihl, Directeur de l'Institut d'études politiques de Grenoble, professeur agrégé des Universités en science politique, a dirigé le Cerat-UMR Pacte (CNRS). Spécialiste de sociologie historique des sciences de gouvernement, il a notamment publié récemment Les sciences de gouvernement (avec Martine Kaluszynski et Gilles Pollet dir.), chez Economica en 2003 et La tentation populiste au cœur de l'Europe (avec Janine Chêne, Éric Vial, Ghislain Waterlot [dir.]), à La Découverte en 2003.
Yves Deloye, spécialiste de sociologie historique du politique, est professeur de science politique à Sciences Po Bordeaux (Centre Émile Durkheim). Il est actuellement secrétaire général de l’AFSP et auteur de plusieurs ouvrages sur la sociologie historique du politique.
Alfredo Joignant est professeur de science politique à l’université Diego Portales, au Chili. Ancien président de l’Association chilienne de science politique (1998-2000), ses derniers travaux portent sur la sociologie des élites et de la mémoire.