Il écrit comme l'on répond à un coup. Vite, dans un souffle, du tac au tac. En utilisant les armes du moment. Billets, chansons, contes, nouvelles, pamphlets, pastiches, il interpelle l'Allemagne à coups de semonces et de calembours, de déclarations légères et de plaisanteries essentielles.
Il mord à l'actualité de ces années 1920-1930 avant qu'elle ne le dévore. Sur tous les fronts, du coq à l'âne. Des textes sur les chiens et sur la Prusse. Sur Dieu et sur les manteaux. Sur la guerre et sur la psychanalyse. Sur les greniers et sur la justice. Sous toutes les formes, boulimiques, précis comme une aiguille, il blague en berlinois, il pontifie, il tonne, il découvre.
Un homme qui se melait de tout.
Un homme qui aimait son pays et detestait sa "patrie" ; et qui fut déchu de sa nationalité en 1933.
Un homme qui savait capter dans l'instant ce qu'il y a d'essentiel. Encore aujourd'hui.