Public : Cet ouvrage s’adresse à un public de chercheurs, d’enseignants-chercheurs et d’étudiants s’intéressant aux problèmes liés au langage écrit. Les personnes ayant des connaissances en psychologie cognitive auront sans doute un accès plus facile à ce livre. Cependant, cet ouvrage devrait aussi éveiller l’attention des linguistes, des philosophes, des chercheurs en sciences de l’éducation, des pédagogues et plus généralement de tous ceux qui se préoccupent du langage. Résumé : Cet ouvrage traite du problème de la nature et de l’organisation des processus cognitifs impliqués dans la reconnaissance des mots présentés visuellement avec les moyens et méthodes de la psychologie cognitive expérimentale. Plus précisément, ce livre questionne l’existence d’une relation entre le son (la phonologie) et le sens (la sémantique) en tentant, d’une part, de situer cette problématique au cœur du débat sur les rapports entre le langage et la pensée et, d’autre part, de montrer expérimentalement que cette relation est une véritable interaction. Les conséquences de l’existence d’une telle interaction sur le comportement complexe qu’est la lecture sont alors envisagées.
Cette étude se distingue des travaux concurrents en ce sens qu’elle traite du langage écrit en prenant compte plusieurs processus, plutôt qu’un seul. En effet, le langage écrit est généralement abordé sous l’un de ses aspects seulement : l’aspect orthographique ou l’aspect phonologique ou l’aspect sémantique. Ces trois processus sont maintenant relativement bien définis mais le problème de leurs relations reste entier. Le travail proposé tente de répondre à cette question de l’organisation des processus en jeu lors de la reconnaissance des mots écrits.
Par ailleurs, la méthode employée pour répondre à cette question est elle-même originale puisqu’il ne s’agit pas ici d’une juxtaposition de connaissances diverses mais d’une tentative d’intégration de ces connaissances.
Aïcha Rouibah est maître de conférences en psychologie cognitive. Elle enseigne la psychologie à l’IUFM de Lyon, à l’université Lyon 2 et à l’École des psychologues praticiens. Elle poursuit actuellement ses recherches sur les aspects cognitifs du langage (écrit en particulier) à l’Institut des sciences cognitives, dont l’un des objectifs est de promouvoir les recherches interdisciplinaires. Elle collabore activement avec les laboratoires de psychologie cognitive de University of Western Ontario (Canada) et University of New South Wales (Australie).