L’élection présidentielle est le seul scrutin qui mobilise encore fortement les Français.Pierre Bréchon, politologue spécialiste des comportements électoraux, nous donne les clés pour en comprendre les enjeux.
Après avoir analysé les logiques de notre système politique, il présente l’histoire des différentes élections depuis le début de la Ve République : qui étaient les candidats ? Sur quels enjeux politiques se sont-ils affrontés ? Avec quels résultats ? Il analyse ensuite les campagnes électorales, l’évolution de la médiatisation des candidats, le développement des sondages d’opinion et des enquêtes électorales. Il montre ainsi les modifications des comportements électoraux et les logiques de l’électeur.
Avec ce point complet, Pierre Bréchon brosse un panorama de l’élection préférée des Français qui éclaire singulièrement l’actualité de notre démocratie.
Pierre Bréchon est professeur de science politique à Sciences po Grenoble, qu’il a dirigé de 2002 à 2005. Il est chercheur au laboratoire PACTE (IEP de Grenoble/CNRS). Il travaille sur les élections, la sociologie de l’opinion et des valeurs, la comparaison des données quantitatives issues des grandes enquêtes sociologiques internationales.
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À quelques jours de l’élection présidentielle, beaucoup craignent une forte montée de l’abstention. La campagne électorale a semblé moins intéresser les électeurs que lors des précédents scrutins, dans une conjoncture marquée d’abord par la vague de Covid, puis par la guerre en Ukraine, qui semble rendre dérisoires certaines oppositions entre candidats.
Un signe contradictoire réside cependant dans le nombre d’inscrits sur les listes électorales qui est plus fort que lors des précédentes élections.
Au cœur de cette campagne présidentielle, complexifiée par l’invasion de l’Ukraine et ses conséquences géopolitiques, de très nombreux articles et commentaires évoquent le brouillage des courants idéologiques au sein des forces politiques françaises. Ils n’en utilisent pas moins des vocables traditionnels tels que centre gauche, centre droit, gauche modérée ou radicale, « droite » des socialistes ou encore la « gauche » des Républicains. Que comprendre dans cette confusion à la fois sémantique mais aussi, parfois, idéologique ?