Enseignants et étudiants (sociologie, ethnologie, sciences politiques), responsables administratifs de la culture, mouvements associatifs.
Résumé :
Après plus d’un siècle de centralismes, la normalisation et l’enseignement de langues telles le catalan, le corse, le breton, l’alsacien ou l’occitan semblent des questions relativement simples que les états pourraient régler dans le cadre de propositions comme celles du Conseil de l’Europe.
L’auteur montre qu’il n’en est rien. à l’échelle du continent européen, ces langues sont beaucoup plus variées qu’on ne le pense usuellement. Elles expriment des cultures particulières bien plus qu’elles ne constituent une partie d’un patrimoine national ou européen à la libre disposition de tous.
Pour en convaincre le lecteur, Bernard Poche se livre à une analyse socio-historique de la constitution et de la pratique des diverses formes et des divers niveaux de langage. Il met l’accent sur le rapport entre ce que l’on appelle langues minoritaires et les cultures populaires, ancrées au plus profond de l’histoire des groupes sociaux rassemblés pour constituer les états modernes.
Bernard Poche est directeur de recherche en sociologie au CNRS et chercheur au Centre de Recherche sur la Politique, l’Administration, la Ville et le Territoire (CERAT) à l’Institut d’études politiques de Grenoble.