Public : Etudiants et enseignants en psychologie clinique(de L1 à M2), en droit pénal et en sociologie. Professionnels : juristes, psychologues, médecins hospitaliers qui interviennent sur les questions de criminalité, de violence et de récidive.
Résumé : La récidive stigmatise la complexité des aspects cliniques, juridiques, interculturels de l’agir criminel, délinquant ou délictueux. L’impact social et sociétal du crime ou du délit, relayé par les médias, exacerbe les réactivités individuelles et collectives. La criminalité sexuelle multirécidivante, le génocide, la prise d’otage, le terrorisme, les séquestrations, l’épuration ethnique fascinent et terrorisent tant ils font écho aux figures réalisées de la barbarie.
La méconnaissance du phénomène criminel récidivant et de ses prédictions est à la convergence de différents facteurs interactifs psychiques, sociaux, culturels souvent contradictoires. L’expertise médico-psychologique est paradigmatique des confusions générées par une lecture juridique ou clinique. La fausse allégation l’illustre dramatiquement.
La nécessité sociale et sociétale de protéger le citoyen est souvent antithétique à la responsabilité de soigner le délinquant ou le criminel. Cela suppose une pensée du crime comme un symptôme psychopathologique sans pour cela éluder la responsabilité pénale.
Quatre grandes parties circonscrivent la présente contribution à la compréhension du phénomène récidivant criminel dans ses variables sémiologiques et structurelles :
– l’évaluation des variables prédictives et les approximations scientifiques que l’expertise et la réinsertion soulignent ;
– la clinique et la thérapeutique dont l’extrême difficulté à saisir les dynamiques psychiques de l’agir criminel comme sa contention questionne les validités de nos modèles de soins carcéraux et postpénaux ;
– l’interculturalité comme paradigme déterminant à une compréhension possible des violences de la criminalité organisée et du trafic des êtres humains ;
– les interfaces du juridique et de la clinique, du pénal et du psychisme, entre punir et soigner comme butées aux divergences épistémologiques et à la cohérence des actions préventives et curatives.
Ont participé à l’ouvrage : A. Auret, D. Bertrand, G. Beullier, F. Burdot, G. Coco, P. Lavagne, P. Le Roux, C. Mormont, P. A. Raoult, D. Scotto Di Vettimo, M. Wolf Fedida, R. Zurita.