Le quadrige européen

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Résumé : Lorsqu’en septembre 1998, quatre présidents de régions européens se réunissent à Stuttgart pour signer un accord de coopération multilatérale, personne ne sait alors quel sera l’avenir, l’importance, l’intérêt de ce partenariat régional d’un nouveau genre.

Il faut dire que les « Quatre Moteurs pour l’Europe » nés de cet accord constituent des entités régionales particulièrement importantes dans leurs pays respectifs et en Europe : le Land de Baden-Wurtembreg en Allemagne, la Communauté autonome de Catalogne en Espagne, la région Lombardie en Italie et la région Rhônes-Alpes en France.

Ces régions ont ainsi souhaité nouer des contrats étroits et suivis entre les acteurs politiques, administratifs, économiques et culturels, afin de dépasser les concurrences exacerbées qui ont affectées les collectivités territoriales en Europe tout au long des années soixante-dix et quatre-vingt. Les secteurs les plus décisifs de la vie économique et sociale de ces régions ont été concernés par cette coopération : l’enseignement supérieur et la recherche, l’économie, l’aménagement du territoire, la culture, le tourisme, le sport et bien d’autres encore. Sur un certain nombre de dossiers, concernant l’enseignement supérieur ou l’environnement par exemple, d’autres régions européennes comme le Pays de Galles, ou nord-américain comme la province d’Ontario ont également signé des accords de coopération avec les Quatre Moteurs.

Dix ans ont passé et il devenait nécessaire de dresser le bilan des actions menées et d’esquisser les perspectives d’avenir de cette coopération. Après avoir évoqué les enjeux de ce « Quadrige européen », l’ouvrage analyse cette expérience en trois séquences : l’origine et les premiers pas de la coopération (« Les Moteurs au démarrage »), les principales actions menées (Les Moteurs en action ») et enfin les efforts de communication et d’intervention des régions partenaires sur les grands dossiers européens (« Les Moteurs sous les projecteurs »).

Une telle coopération, parfaitement volontariste, de la part de grandes régions européennes qui n’ont en commun ni la langue, ni l’histoire, ni la culture, et toujours menacée d’essoufflement. Cette « para-diplomatie régionale » ne peut se développer sur le long terme qu’avec une énergie et un engagement renouvelés des responsables politiques et administratifs, afin de construire une Europe au quotidien, une « Europe par les régions » que le Quadrige européen esquisse et préfigure.