Universitaires : étudiants tous niveaux et enseignants en sociologie, sciences de l’information et de la communication.
Professionnels : tous les acteurs professionnels du monde de la culture mais aussi aux amateurs de théâtre, aux acteurs de la vie associative.
Résumé :
Le livre s’appuie principalement sur l’observation systématique des débats organisés au cours du Festival d’Avignon 2005. L’édition 2005 a été particulièrement agitée : elle a été marquée par une campagne de dénigrement de la programmation et par une contestation assez forte, émanant d’une partie de la presse, de l’artiste invité Jan Fabre. À Avignon s’est construit, depuis 1947, un mode d’articulation particulier entre culture et politique, entre théâtre et service public. Il existe un pacte fondateur du Festival, et tous les constats portent à croire qu’il n’a pas été profondément modifié au cours du temps.
Le matériau recueilli permet de contribuer à l’analyse des formes publiques d’expression sur la culture, et de mieux connaître ce qu’on peut appeler le public en action, alors que le spectateur est souvent silencieux sur ses pratiques et ses émotions. Il ne s’agit pas de proposer quelque chose comme une théorie générale des formes de participation du public, ni même de tenter une montée en généralité à partir du festival d’Avignon. Simplement, en s’appuyant sur ce qu’il y a de plus solide dans l’analyse monographique, on s’efforce de caractériser les formes de la prise de parole contextualisée à propos des objets culturels.
Jean-Louis Fabiani, né en 1951 à Alger, est directeur d’études à l’EHESS (école des hautes études en sciences sociales). Sa contribution principale à la sociologie porte sur l’étude des « configurations de savoir », les constructions et les remaniements disciplinaires et les institutions savantes. Il aborde la sociologie de la culture avec des armes ethnographiques et privilégie la dimension de la réception.